La luxation de l'articulation métacarpo-phalangienne du pouce survient le plus souvent lors d'accidents sportifs et tout particulièrement lors de chute avec réception sur la main (tatamis, piste de ski...)
Avant de réduire la luxation sous anesthésie loco-régionale, il faut confirmer le diagnostic par un bilan radiographique afin de rechercher une complication associée et notamment une fracture sésamoïdienne ou des complications musculo-ligamentaires locales au niveau de l'appareil de stabilisation actif du pouce.
Les différentes formes :
Dans la majorité des cas, l'atteinte se limite à la désinsertion métacarpienne de la plaque palmaire (ligament palmaire proximal) qui s'oppose la première à l'extension de la phalange. Dans ce cas, seule la stabilisation passive de l'articulation métacarpienne est compromise (type 3a). Mécanisme : hyperextension.
Parfois l'atteinte intéresse l'appareil actif de stabilisation :
- soit par atteinte musculaire avec rupture des insertions sésamoïdiennes du court fléchisseur sur le sésamoïde latéral ou de l'adducteur du pouce (type 3b) sur le sésamoïde médial * la plaque palmaire proximale accompagne la musculature proximale et peut s'associer à une lésion du ligament collatéral accessoire
* sésamoïdes accompagnent trop la phalange proximale lors du cliché de profil en hyperextension
- soit par atteinte osseuse avec fracture sésamoïdienne (type 2)
- soit par atteinte ligamentaire par désinsertion distale de la plaque palmaire (ligament palmaire distal) (type 1)
* sésamoïdes n'accompagnent pas la phalange proximale lors du cliché de profil en hyperextension