Lors de la pratique du vélo, le nerf ulnaire à l'étroit dans le canal de Guyon, est tendu par l'hyperextension et l'inclinaison cubitale de la main sur l'apophyse unciforme de l'hamatum.
A ces facteurs micro-traumatiques répétés, d'autres facteurs viennent parfois se rajouter, majorant la compression nerveuse :
1/ matériel inadapté avec
- un mauvais réglage de la selle
- un guidon trop bas ou trop plat
2/ mauvaise qualité de la route, à l'origine de micro-traumatismes répétés
3/ port à l'avant du vélo d'une lourde charge
4/ facteur vasculaire ou anatomique (muscle surnuméraire) dans le défilé de la loge de Guyon.
Variabilité des symptômes suivant le siège de la compression par rapport aux branches de division du nerf ulnaire.
- atteinte motrice et sensitive 67 %
- atteinte motrice pure, touchant tous les intrinsèques 12,5 %
- atteinte sensitive pure 8 %
L'atteinte est bilatérale dans plus de la moitié des cas et, le plus souvent, asymétrique. Elle prédomine, alors, sur la main dominante.
L'électromyogramme permet de préciser le type de l'atteinte sensitive, motrice ou mixte, sur l'étude des vitesses de conduction et son niveau lésionnel exact, dont on a vu la variabilité. Il peut déceler une atteinte associée du nerf médian, le plus souvent infra-clinique
Le pronostic de la paralysie cubitale du cycliste est favorable et le traitement repose sur l'arrêt absolu du vélo. Il est suivi de la régression spontanée des signes neurologiques déficitaires, confirmant le mécanisme micro-traumatique. Mais tous les auteurs soulignent la longueur de la récupération motrice (parfois 3 à 4 mois).