Le Sarcome Synovial ou synovialo-sarcome représente 10 % des sarcomes des tissus mous. Il se développe à proximité d'une articulation, d'une capsule articulaire, d'un tendon, d'une bourse séreuse.
Certains considèrent que le sarcome synovial ne se développe pas à partir du revêtement synovial articulaire, d'une gaine tendineuse ou d'une bourse de glissement mais plutôt à partir de cellules mésenchymateuses qui en se différenciant finissent par ressembler à des cellules synoviales.
Le sarcome synovial peut se développer à tout âge, mais avec prédilection entre 20 et 40 ans. On note une prédominance masculine (3/2). Les membres inférieurs, notamment autour de l'articulation du genou sont les plus concernés (60%). L'atteinte du membre supérieur (mains), du tronc et du cou sont plus rares. Le pronostic est péjoratif (27 à 55 % de survie à 5 ans). Le développement souvent lent et progressif de ces tumeurs peut en imposer faussement pour une tumeur bénigne.
Macroscopiquement, la tumeur est d'aspect blanchâtre, ferme ou friable, parfois remaniée par des zones de nécrose ou des plages hémorragiques. On note, dans les formes de bon pronostic, la présence inconstante d'une pseudo-capsule, avec un plan de clivage net d'avec les structures adjacentes.
En IRM, le sarcome synovial apparaît typiquement comme :
- une masse développée à proximité d'une articulation ou d'un fascia aponévrotique.
- son signal est le plus souvent hétérogène, notamment en T2 et après injection de Gadolinium. L'aspect très hétérogène en T2 , associant la présence de zones liquidiennes, graisseuses et fibreuses serait évocateur (5). En T1, la tumeur reste typiquement de signal intermédiaire.
- on note parfois des niveaux liquides, témoignant de foyer de nécrose, de remaniements hémorragiques, et de dégénérescence kystique
- on observe assez souvent un aspect lobulé, des septations internes.
- certains auteurs, notent que le sarcome synovial est assez souvent bien limité en périphérie par une pseudo-capsule, ce qui est très rare et assez évocateur pour une tumeur maligne. Les contours tumoraux sont cependant parfois irréguliers, mal limités.
* aspect infiltratif vis à vis des structures osseuses et vasculo-nerveuses avoisinantes.
- l'os de voisinage est parfois remanié (25% des cas) sous la forme d'érosions de la corticale, d'ostéolyses ou de microgéodes. Une infiltration osseuse, une réaction périostée peuvent être observées.
- la présence de calcifications est notée chez 30 % des patients. La disposition anarchique de ces calcifications permet d'éliminer une myosite ossifiante (calcifications plus centrales que périphériques dans le Sarc Syn).
Plus rarement, les calcifications peuvent être massives en imposant faussement pour un ostéosarcome surtout dans sa forme extra-squelettique ou un chondrosarcome.