Décrit pour la première fois par Seering en 1836, le lipome paraostéal est une tumeur rare, qui ne représente qu’environ 0,3% de l’ensemble des lipomes des parties molles.
L’âge de survenue moyen est de 50 ans (âges extrêmes respectivement de 4 et 64 ans). On note une prédominance masculine nette. Cette lésion se développe en regard de la métaphyse ou de la diaphyse d’un os long et intéresse préférentiellement l’avant bras, la cuisse, la jambe, et le bras.
La masse tumorale, en général asymptomatique, est le plus souvent encapsulée. Histologiquement, le lipome paraostéal est strictement similaire à un lipome classique superficiel ou profond.
Une métaplasie cartilagineuse hyaline ou osseuse, des septas fibro-vasculaires sont parfois retrouvés au sein de la tumeur.
Au niveau du site d’attachement périosté du lipome paraostéal, on constate chez 67% des modifications de la corticale osseuse et du périoste de l’os porteur. Ces modifications sont parfois subtiles, limitées dans certains cas à une réaction périostée discrète, mais chez environ 50% des patients on peut constater la présence d’excroissances osseuses d’allure pseudo-exostosiques. Ces excroissances ont souvent des contours irréguliers. Leur survenue serait lié à un mécanisme de traction sur le périoste par la masse lipomateuse. La présence de telles excroissances osseuses doit faire discuter une exostose bénigne ou maligne, d’un ostéosarcome paraostéal, d’un chondrome ou d’un chondrosarcome des parties molles, et d’une myosite ossifiante.
En IRM, la masse tissulaire lipomateuse présente un signal identique à celui de la graisse sous cutanée. Au sein de la masse, on retrouve parfois des fascias fibro-vasculaires en hyposignal T1 et en hypersignal T2. Les zones de métaplasie cartilagineuse sont également en hypersignal sur la séquence T2. L’excroissance osseuse en asignal sur l’ensemble des séquences est plus difficile à analyser que sur une radiographie simple ou une TDM.
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