I°- a) Le lipome superficiel
La plupart des lipomes superficiels sont habituellement reconnus au cours de la 5éme et de la 6éme décade. 80 % des lipomes superficiels sont reconnus entre 26 et 65 ans. On note une prédominance variable d’un sexe ou de l’autre en fonction des séries. La masse est en général d’évolution progressivement croissante pendant une période donnée, puis sa taille se stabilise. Elle est en général asymptomatique, mais environ 25% des patients se plaignent d’une gêne locale, de douleurs, voir de signes de compression nerveuse périphérique.
Les lipomes superficiels sont en général mieux limités et moins volumineux que les lipomes profonds. Ils sont habituellement de petite taille et mesurent typiquement moins de 5 cm ( 80%) et dans l’immense majorité des cas moins de 10 cm de diamètre. Seuls 4 (1%) des 338 lipomes superficiels de la série de Rydohlm et Berg, sont mesurés à plus de 10 cm de diamètre. Le plus souvent, le lipome est unique, isolé. Seuls 5 à 15% des patients atteints présentent des lipomes multiples, et, l’on note alors une prédominance masculine nette.
Les lipomes superficiels siègent avec prédilection au niveau du cou, de la région dorsale supérieure, de l’épaule, de l’abdomen et moins fréquemment au niveau des racines des membres (la ceinture scapulaire étant alors plus souvent intéressée que les racines des membres inférieurs). Ils sont rarement retrouvés au niveau de la face, des mains, des parties inférieures des jambes et des pieds hormis dans le cadre de lipomes multiples.
Typiquement, le signal IRM des lipomes superficiels est homogène, et similaire à celui de la graisse sous cutanée, en hypersignal T1, en hypersignal T2, et en asignal sur les séquences STIR et en suppression de graisse (FAT-SAT). On note parfois, un artefact de déplacement chimique (chemical shift) assez évocateur (48). Il n’existe pas de prise de contraste après injection d’agent de contraste paramagnétique (Gadolinium). Lorsque le lipome est encapsulé, on retrouve une capsule périphérique en hyposignal sur les séquences T1 et T2 à la périphérie du lipome. Les lipomes superficiels sont parfois difficilement reconnus voire parfois même méconnus, en IRM, du fait de leur signal similaire à la graisse normale sous cutanée.
Le sport consiste à déléguer au corps quelques-unes des vertus les plus fortes de l'âme