La présence d'un déficit sensitif après lacération traumatique, de la main ou d'un doigt, n'implique pas forcément la présence d'une solution de continuité nerveuse.
On classe les traumatismes nerveux en 3 catégories :
1 - Neurapraxie
* hypo-esthesie ou anesthesie
* axone est préservé et la morphologie du nerf respectée
* altération de la gaine de myéline ou changement du milieu chimique entourant le nerf, avec alors altération du potentiel d'action sensitif du nerf
* phénoméne auto-limité, durée moyenne de 8 à 12 semaines
2 - Axonotmesis
* altération de l'architecture interne du nerf
* interruption partielle ou complete de groupes axonaux
* mais respect de la continuité périphérique du nerf
3 - Neurotmesis
* altération de l'architecture interne du nerf mais aussi de la continuité périphérique du nerf
* nécessite une réparation chirurgicale
Au stade initial, on ne peut distinguer cliniquement, l'état anatomique du nerf. L'axonotmesis et le neurotmesis sont suspectés en l'absence d'évolution favorable dans les 3 mois qui suivent le traumatisme.
Chez 50 % des patients présentant une atteinte traumatique du nerf, on constate une lésion associée des lames des tendons des fléchisseurs. Dans l'étude de Umans, 5 des 11 patients présentant une lésion nerveuse nécessitant un acte chirurgical
Technique d'étude échograhique du nerf digital :
- se placer sur la ligne médiane, en regard du tendon fléchisseur dans le plan sagittal
- décaler la sonde doucement vers le coté radial ou ulnaire
- rechercher l'aspect trilamaire classique du nerf
Ref :
Sonographic Assessment of Volar Digital Nerve Injury in the Context of Penetrating Trauma
Hilary Umans
http://www.ajronline.org/doi/full/10.2214/AJR.09.3884