La Synovite Rhumatoïde au niveau de la main, en progressant, va progressivement entrainer des érosions osseuses au niveau des zones de réflexion de la synoviale. Ces érosions sont parfois trés conséquentes en taille.
L'érosion diffuse du cartilage articulaire, se traduit par un pincement diffus des interlignes articulaires. Parfois, lors d'atteinte évoluée on note des destructions diffuses osseuses et ligamentaires pouvant conduire à des instabilités.
L'IRM est la technique de choix en imagerie pour faire le bilan d'extension du pannus synovial :
- En T1, le pannus est en discret hypersignal par rapport au liquide articulaire, en T2 le pannus est en hyposignal relatif par rapport au liquide
- Les séquences après injection de Gadolinium, permettent de rehausser nettement le signal du pannus synovial et d'augmenter le contraste du pannus par rapport au liquide articulaire
* l'intensité de la prise de contraste synoviale est proportionnelle au degré d'activité de la maladie
* prise de contraste des formations kystiques intra-osseuses, également proportionnelle au degré d'activité de la maladie rhumatoïde
* l'intensité de la prise de contraste synoviale est utilisée par certains pour apprécier le degré d'activité de la maladie (symptomatologie clinique et facteurs biologiques ne sont pas des marqueurs fiables de cette activité)
Le pannus est parfois en hyposignal relatif, notamment en T2
- stade souvent chronique de la maladie
- dépend de la quantité en dépôts fibreux et d'hémosidérine
- diagnostic différentiel avec l'hyposignal observé lors des SVN, des arthropathies hémophyliques avec dépôts de B-microglobuline et chez les hémodialysés chroniques avec dépots amyloïdes
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