II°- b) L’angiolipome
L’angiolipome est une tumeur mixte, graisseuse et vasculaire. La forme la plus commune est à développement cutané affectant avec prédilection les adultes jeunes de 15 à 25 ans, au niveau du tronc ou d’une extrémité. L’atteinte prédomine nettement au niveau de l’avant bras (2/3 des localisations). Elle peut être multifocale et parfois à transmission familiale (transmission autosomique dominante). Cette tumeur, encapsulée, est constituée de tissu graisseux mature, de vaisseaux sanguins de petites tailles et de capillaires qui ont comme particularité de contenir des thrombi de fibrine. L’angiolipome est souvent considéré comme une tumeur vasculaire.
A coté de cette forme sous cutanée, on reconnaît une forme profonde. Cette forme, rarement encapsulée, est souvent infiltrante vis à vis des structures de voisinage. La tendance à la récidive est nettement plus élevée que de la forme superficielle. On note souvent, des dépôts calciques ou osseux, voire des phlébolites au sein de la masse tumorale leur conférant un aspect très similaire à celui des hémangiomes.
II°- c) Le lipome à cellules fusiformes (Spindle cell lipoma)
Le lipome à cellules fusiformes est un lipome au sein duquel on note un remplacement plus ou moins important des adipocytes par des cellules fusiformes, qui fabriquent du tissu collagène.
L’âge de survenue moyen est compris entre 45 et 60 ans. On note une nette prédominance masculine. La région sous cutanée cervicale postérieure et la région scapulaire sont des localisations électives de cette tumeur. Ces deux régions représentant environ 2/3 des localisations. Mais la distribution reste ubiquitaire.
En microscopie électronique, le lipome à cellules fusiformes se caractérise par des amas en proportion variable de cellules fusiformes, de tissu collagène, d’une matrice myxoïde et de tissu graisseux mature identique à celui d’un lipome simple. Présence habituelle de cellules mastocytaires.
Les descriptions IRM des liposarcomes à cellules fusiformes sont peu nombreuses. L’aspect réalisé est celui d’une masse plutôt bien limitée, de signal mixte associant des zones de signal graisseux et des zones tissulaires hétérogènes se rehaussant de façon significative après injection de produit de contraste. La distinction en imagerie d’avec un liposarcome reste très difficile voire souvent impossible.
II°- d) Le lipome pleïomorphique (Pleomorphic lipoma)
Le lipome pleïomorphique semble être une variante du lipome à cellules fusiformes
L’âge de survenue moyen est compris entre la 5éme et la 7éme décade. On note une nette prédominance masculine. La région cervicale postérieure, thoracique postérieure ainsi que la région scapulaire sont des localisations électives de cette tumeur. La masse sous cutanée mesure en moyenne 3 à 5 cm de diamètre.
Cette tumeur fut décrite pour la première fois en 1981 par Shmookler et Enzinger. En microscopie électronique, le lipome pleïomorphique se caractérise par des amas en proportion variable de cellules graisseuses de taille variable et de cellules géantes multinucléées, " bizarres " et pleïomorphiques.
II°- e) Le myolipome (Myolipoma)
Le myolipome est une tumeur bénigne rare, décrite pour la première fois par Meis et Enzinger en 1981. Cette tumeur se caractérise par l’association de tissu graisseux et de tissu musculaire lisse, avec habituellement une prédominance de la composante musculaire (7 des 9 cas de la série de Meis).