B/ Instabilité Sagittale de l'IPP
Les luxations de l'IPP, sont définies selon le déplacement de la phalange moyenne (P2). Elles surviennent essentiellement dans un contexte sportif lors de jeux de ballons ou lors d'une chute.
1- Les Luxations Dorsales sont les plus fréquentes et font suite à un mouvement d'hyperextension avec compression axiale (jeux de ballon). La phalange distale présente un déplacement dorsal par rapport à la phalange proximale. Sur les radiographies standard, on note typiquement une composante rotationnelle.
1/ stade 1 : arrachement de l'insertion distale de la plaque palmaire avec fissuration des ligaments collatéraux. On retrouve une laxité en extension et les surfaces articulaires restent congruentes. Il s'agit d'un équivalent d'entorse grave. - si arrachement de l'insertion des freins de la plaque palmaire, déformation en pseudo - boutonnière 2/ stade 2 : luxation dorsale pure avec avulsion de la plaque palmaire et déchirure quasi-complète des ligaments latéraux. Immobilisation courte avant mobilisation active spontanée.
* rechercher séparation entre le ligament collatéral et la plaque palmaire pouvant entrainer un déplacement avec bascule de la plaque palmaire
3/ stade 3 : fracture-dislocation de réparation difficile
* si fragment osseux détaché représente moins de 40% de la surface articulaire et que les plans latéraux sont respectés, aspect stable
* si fragment osseux détaché représente plus de 40% de la surface articulaire et que les plans latéraux sont altérés, aspect instable avec subluxation dorsale
Diagnostic différentiel : lésion de la bandelette centrale de l'extenseur au dos de l'IPP. Le siège dorsal des douleurs, l'absence de laxité antérieure ou latérale sont évocateurs. L'extension active de l'IPP est impossible. Le diagnostic différentiel est important car le traitement nécessite une immobilisation en extension pendant 6 semaines et non une mobilisation précoce comme pour les entorses
2- Les Luxations Palmaires rares, sont en rapport avec un mouvement de rotation, le doigt étant semi-fléchi. Elle comporte une rupture d'un des ligaments collatéraux et un arrachement de la plaque palmaire.
Le condyle de P1 vient perforer le plan des extenseurs soit entre la bandelette centrale de l'extenseur et la bandelette latérale soit par rupture de la bandelette centrale lorsque le mécanisme est purement antéro-postérieur. Le traitement est le plus souvent chirurgical pour réparer le système extenseur.